L’épisode d’aujourd’hui commence par un échec cuisant:
Un jour, j’ai parié avec mon oncle que je courrais le marathon de Paris, l’année où cet évènement tomberait le jour de mon anniversaire. Quelques années plus tard, évidemment, ça n’a pas manqué et mon oncle s’est fait un malin plaisir de rappeler notre pari…
Voulant le gagner, j’ai commencé à m’entrainer bien longtemps avec le début du marathon. Deux fois par semaine, des petites sorties. Au début, je ne prenais aucun plaisir, je n’avais pas envie d’y aller. Mais je n’étais pas inquiet, je me disais que le plaisir viendrait avec l’entrainement…
Avec le temps, je n’ai toujours pas pris de plaisir. C’était toujours une galère d’aller courir, j’avais le sentiment de ne pas progresser, que je n’y arriverais pas… A un moment, j’ai regardé la réalité en face, je n’étais pas prêt à faire tous ces efforts simplement pour gagner un pari. J’ai donc arrêté de m’entrainer et je ne me suis pas présenté sur la ligne de départ…
Essayant d’avoir un état d’esprit de développement à toute épreuve, je me dis que j’en suis capable, et que le jour viendra où je me lancerai ce défi pour une autre raison qu’un pari et que j’aurais envie de persévérer malgré les difficultés.
Justement, aujourd’hui, nous parlons de ténacité, de pugnacité, de niaque, en évoquant le travail de la psychologue Angela Duckworth autour du concept de GRIT.
Voici comment Angela Duckworth définit le GRIT dans son Ted Talk:
“Le GRIT, c’est la passion et la persévérance pour des objectifs à très long terme. Le GRIT, c’est avoir de l’endurance. Le GRIT, c’est s’accrocher à son futur, jour après jour pas seulement pendant une semaine, ou un mois, mais pendant des années, et travailler vraiment dur pour que ce futur devienne une réalité. Le GRIT, c’est vivre sa vie comme si elle était un marathon, pas un sprint.”
Si on reprend la définition du GRIT, il est important de noter qu’il s’agit de la combinaison de deux facteurs:
- La passion, c’est-à-dire une la tendance à s’investir pour un même but sur le long terme. Cela implique notamment de ne pas être tout le temps perturbé par de nouvelles idées ou de nouveaux projets.
- La persévérance, c’est-à-dire, la tendance à produire un effort sur le long terme pour atteindre son but, même si on doit faire face à des contretemps.
Avant d’être psychologue, Angela Duckworth a été enseignante et c’est en voyant que le GRIT était un facteur clé de succès chez les enfants qu’elle a décidé d’y consacrer une grande partie de son travail. Elle a identifié que ce n’était pas l’apparence, le QI, ou la santé physique qui déterminait la réussite des élèves. C’était le GRIT.
Alors, quel est votre niveau de GRIT?
Pour le connaitre, vous pouvez vous poser les questions suivantes: Est-ce que je prends du plaisir à mener des projets qui mettent des années à prendre forme? Y a t-il au moins un sujet ou une activité dont je ne me lasse jamais? Est-ce que je me laisse décourager par les contretemps? Est-ce que je finis tout ce que je commence ? Est-ce que je travaille toujours pour m’améliorer?
Vous pouvez également mesurer votre GRIT plus précisément en le calculant sur le site d’Angela Duckworth
Mais, comment procéder pour faire grandir notre GRIT ? Angela Duckworth conclut son TED Talk en indiquant que la meilleure idée qu’elle ait entendue sur la manière de développer le GRIT, c’est d’adopter ce fameux état d’esprit de développement de Carol Dweck, celui dont nous avons parlé hier.