
Aujourd’hui, je vous partage ma manière de fonctionner, « ma philosophie », entre guillemets. Elle est composée de 3 mots-clés et d’une roue !
Pour commencer, le premier mot-clé de « ma philosophie » est le verbe : se questionner.
On peut envisager le fait de se questionner de deux points de vue : soit on se questionne soi-même, soit on questionne le monde qui nous entoure.
Se questionner soi-même sur ce qui nous motive vraiment, sur le sens de nos actions, me semble indispensable pour réussir à donner une direction de long terme à ce que nous souhaitons devenir. A titre personnel, c’est une réflexion quasi-permanente, qui ne s’arrête pas ou pas longtemps. Ce questionnement devient seulement plus faible lorsque j’ai trouvé un but et que je dois y concentrer toute mon énergie pour l’atteindre. Mais, une fois cet objectif atteint, le questionnement revient très vite. Je précise que “se questionner” ne signifie pas tout remettre en cause tout le temps. Au contraire, il est essentiel de pouvoir s’appuyer sur des bases, sur des piliers solides, qui eux ne bougent pas et permettent de grandir.
Passons à « Se questionner sur le monde ». Sans remettre en cause tout ce qui nous est dit, il est indispensable de garder un esprit critique. A titre personnelle, j’essaie notamment d’éviter de juger les actions des autres. Au contraire, je vais essayé de comprendre pourquoi telle action a été faite. La réponse peut paraitre évidente, mais elle est sûrement plus complexe qu’on l’imagine.
Le deuxième mot-clé qui compose « ma philosophie » est apprendre. Pas vraiment surprenant pour les fidèles du podcast, vous savez que j’adore apprendre et que partager ce que j’apprends est à l’origine de ma motivation de mon métier de professeur des écoles et à l’origine du podcast.
Je suis loin d’être le seul à considérer que l’apprentissage joue un rôle central au XXIème siècle. Je cite Michel Barabel qui a écrit la préface du livre de Jérémy Lamri, « Les compétences du XXIème siècle ». « La capacité à « apprendre à apprendre » devient la compétence centrale d’un individu pour lui permettre de maintenir la qualité de son portefeuille de compétences, continuer à se perfectionner et ainsi sécuriser son adaptabilité et donc son employabilité. »
On apprend tous les jours, souvent sans se rendre compte, et le monde va tellement vite, nos métiers se transforment au quotidien, qu’apprendre est clairement ce qui permettra de pouvoir ouvrir son champ des possibles et de se créer des opportunités.
Mais apprendre, n’est pas, comme on pourrait le penser, la capacité à accumuler des savoirs. Pour moi, le véritable apprentissage intervient à partir du moment où on est capable de transférer ce que l’on apprend dans un autre domaine que son application immédiate. C’est être capable de faire du lien et de savoir utiliser ses connaissances pour s’en servir ailleurs. C’est également savoir prendre du recul sur ce que l’on fait et pourquoi. D’ailleurs, Michel Barabel évoque également dans la préface que nous devons “passer d’une logique de stockage (chercher à accumuler des connaissances) à une logique de flux (renouveler sans cesse ses connaissances).”
Enfin, garder en tête que l’on est toujours en train d’apprendre nous aide à avoir le fameux état d’esprit de développement dont nous avons parlé dans l’épisode n°7 de Carol Dweck.
Bon apprendre, c’est bien! Mais, le moment venu, il faut mettre la main à la pâte, et passez à l’action.
Le troisième mot-clé est donc AGIR:
J’aimerais vous parler de deux aspects de l’action qui me tiennent à coeur.
- Le premier. Il s’agit du simple fait de commencer. Le plus dur dans tout ce que nous entreprenons est de commencer. Il faut à un moment donné oser, se lancer et passer à l’action. Alors pourquoi est-ce si difficile de se lancer? La raison est que cela demande beaucoup d’énergie. Savez-vous que pour aller sur la lune, il faut à priori autant d’énergie pour lever la fusée à un mètre du sol que pour tout le reste du trajet ?
- Le deuxième aspect, c’est la répétition. Quand on fait quelque chose de nouveau, la première fois ne va être parfaite, la deuxième non plus. C’est en forgeant que l’on devient forgeron et il ne faut pas abandonner sous prétexte que l’on pense que l’on n’est pas doué. C’est d’ailleurs la répétition et notre amélioration quotidienne qui nous apportera de la confiance en nous.
Voici donc les 3 mots-clés : SE QUESTIONNER, APPRENDRE, AGIR.
Venons-en à la roue:
Si je vous parle d’une roue, c’est qu’il ne faut pas rester bloqué sur un seul mot clé. En effet,
- Cela n’a pas de sens de passer son temps à se poser des questions.
- Cela ne sert à rien de passer son temps à apprendre sans jamais rien en faire
- Cela ne sert à rien de faire quelque chose si on ne sait pas pourquoi on le fait.
Ainsi, il faut donc en permanence alterner d’un mot-clé à un autre… On pourrait d’ailleurs penser que c’est une suite logique : d’abord se questionner, puis apprendre, puis agir… mais ce n’est pas toujours le cas.
Par exemple, nous pouvons tout à fait passer directement du questionnement à l’action sans passer par l’apprentissage. En effet, dans certaines situations, seule l’action nous livrera des réponses à nos questions. Souvenez-vous dans l’épisode numéro 5 dans lequel je partageais des questions par rapport à ce podcast. De quel droit est-ce que je lance un podcast ? Et pourquoi quelqu’un écouterait ce que je dis? Il y a déjà beaucoup de podcasts qui existent, qu’est-ce que je vais pouvoir apporter de plus ? Et si personne n’écoutait ? Et si c’était nul ce que je faisais ? Et puis que va t-on penser de moi? Ce questionnement ne trouvera de réponse que si j’ose passer à l’action !
Prenons un autre exemple que je vis aujourd’hui. Quand j’écris mes épisodes de podcast, j’essaie toujours de me demander comment je pourrais faire mieux. J’alterne toujours entre agir et apprendre. Mais, je peux également me demander pourquoi je fais un podcast et dans ce cas, je retourne au verbe : « se questionner » .
Ainsi, la roue tourne dans tous les sens entre ces 3 verbes.